De la joie du carême de la Nativité du Christ

4 décembre 2021

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Le novembre a pris fin. Nous avons devant nous le mois de décembre et il semble que les vacances d’hiver vont commencer très bientôt, la fête de joie et de lumière. L’attente du Nouvel an et de la fête de Noël est toujours une attente d’un miracle, de cadeaux, de bons changements. Les magasins sont pleins d’agitation avant la fête, les proches et les amis viennent vous visiter et adresser leurs vœux à l’occasion de la fête, on offre les mets les plus délicieux. Et voici qu’au milieu de cette gaieté, l’Église nous dit d’année en année que le temps avant le Noël n’est pas pour les amusements, mais pour le jeûne. Pourquoi? Pourquoi s’exténuer par le jeûne à la veille de cette fête joyeuse? Dans quel but on le fait?

Au cours des siècles, il s’est formée en Église une pratique intéressante – les jours les plus importants du calendrier liturgique sont précédés du jeûne. La Nativité du Christ n’est pas une exception et une période de quarante jours qui commence en Orthodoxie le 28 novembre et se termine à la vigile de Noël, précède cette fête. Au catholicisme, la date du début du carême (qui s’appelle l’Avent dans l’Occident), se déplace entre le 27 novembre et le 3 décembre, mais se termine également par la vigile de Noël. L’Église, que veut-elle nous dire ayant établi quarante jours de jeûne avant la fête de la Nativité du Christ?

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Le carême, y compris de Noël, est une notion à multiples facettes. D’une part, c’est un temps d’une attention élevée envers son monde intérieur, un temps de se corriger et de se purifier, un temps de ce que l’on appelle au christianisme le repentir. D’autre part, c’est une période de préparation à quelque chose de très important. On peut trouver dans la Bible de nombreux exemples quand par une attention particulière à la prière et par l’observation de l’abstinence dans la nourriture et les divertissements, les gens se préparaient à des événements décisifs et déterminants dans leur vie. Et, finalement, le troisième aspect du carême est un sacrifice pour Dieu. Il peut avoir des formes différentes. Par exemple, se limiter dans les divertissements, exercer activement la bienfaisance, aider ceux qui ont besoin de notre aide. Autrement dit, un sacrifice suppose que nous nous limitons en quelque chose et que nous dirigeons les ressources libérées non pas à la satisfaction de nos demandes, mais que nous les donnons à Dieu et aux autres gens.

Il nous semble parfois que la joie et le jeûne sont des notions incompatibles. Ce n’est pas ainsi. Au contraire, lorsque l’homme commence à être attentif à son monde intérieur, son âme devient plus lumineuse et sa vie plus sensée. En surmontant nos grandes et petites passions, nous ressentons la joie de la victoire sur elles. Ne pas dire des grossièretés à quelqu’un dans le transport en commun, pardonner à celui qui nous a offensé, ne dire mot si quelqu’un nous provoque à une querelle, n’éprouvons-nous pas la joie au moment où nous prenons le dessus sur nous-mêmes? Pendant le carême, l’homme est appelé à changer qualitativement.

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Si on ne mange pas de viande, mais en même temps qu’on ne lutte pas contre ses passions, le carême se transforme en une simple diète. Son utilité pour l’âme sera égale à zéro.

La joie du Noël et du carême qui mène vers lui, c’est une joie de la rencontre avec le Christ. La Nativité nous ouvre l’une des plus principales vérités du christianisme: la vérité que Dieu, le Créateur de l’univers, afin de sauver l’homme, est devenu l’un de nous. Il est venu dans notre monde pour vaincre la mort. Ce à quoi avaient rêvé beaucoup de générations de gens, s’est accompli dans une grotte de Bethléem.

Le carême de la Nativité, le carême de Saint Philippe ou l’Avent, comment que s’appelle la période avant le Noël, elle nous prépare à recevoir une très importante vérité, la bonne nouvelle de l’incarnation de Dieu. Si cela ne s’était pas passé, si la Nativité avait été une naissance d’un homme ordinaire ou une belle légende, il n’y aurait pas eu alors ni la Résurrection, ni la victoire sur la mort, ni l’Église elle-même comme le Corps du Christ. Finalement, l’essentiel: s’il n’y avait pas eu la Nativité, il n’y aurait pas eu notre salut! Il s’est accompli non seulement sur le Golgotha ou au jardin de Gethsémani, mais l’affaire de notre salut a déjà commencé quand dans une simple grotte non loin de Bethléem, est né le Christ. C’est justement à Sa rencontre que va l’homme tout au long du carême de la Nativité. 

Source: foma.ru

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2 years ago

chantal nordmann

2 years ago
Il n'est pas habituel de voir l'Avent évoqué en terme de carême et d'appeler au repentir , cela me parle beaucoup .
Le lien entre l'esprit dominant le corps est vraiment utile à rappeler en notre temps hédoniste pour travailler à l enfantement " d une âme lumineuse et une vie plus sensée".
Travailler à un supplément d'âme comme dirait le poète.
c'est vraiment un programme substantiel d'Avent !

Merci de nous rappeler la trajectoire : Nativité et notre Salut par la Croix en une saisissante synthèse.
Autrefois, en Occident, l'imagerie représentait volontiers l'Enfant Jésus de la Crèche tenant dans Ses petits bras, Sa future Croix,
que cela soit par la pensée ou par l'image nous avons ici l'essentiel de la transmission de notre foi christique-
MARAN ATHA !
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