J’espère qu’en écoutant aujourd’hui le chant céleste de notre chœur d’enfants, nous avons tous pu nous ressentir plus près du ciel. Nous qui sommes surchargés de problèmes et d’affaires de la vie quotidienne, de recherches pénibles mais infructueuses de quelque chose, nous avons tous besoin de nous élever au-dessus de toute cette agitation et de nous ressentir dans l’éternité, dans le Christ. Nous pouvons le faire si nous nous rappellerons l’appel du Christ: «Elevons nos cœurs!»
Lorsque le navire coule, on jette de lui tout le poids de trop, l’or, l’argent, les valeurs. Ils ne servent à rien parce que la vie est plus chère. Il en est de même dans la vie spirituelle où nous devons nous libérer de beaucoup d’acquisitions ayant gardé seulement notre âme devant Dieu. Nous gardons ce qui est le plus précieux et élevé. Elevons nos cœurs!
Après Sa Résurrection, le Seigneur s’est élevé au ciel et le Saint Esprit est descendu sur l’Eglise et sur tous ceux qui sont en elle. Nous représentons avec vous le Corps du Christ et ce Corps souffre sur la croix dans ce monde. Chacun de nous porte sa croix qui nous semble à un moment être absolument au-dessus de nos forces. Mais cela nous semble seulement. Le Seigneur est toujours près et Il sait ce qui nous est nécessaire et quand cela nous est nécessaire. Elevons nos cœurs!
Nous devons nous confier à Dieu jusqu’à la fin. Être honnêtes, ne pas tromper nous-mêmes. Croyons-nous à l’immortalité? A ce qu’il est nécessaire maintenant de soumettre toute notre vie à Dieu? De la Lui donner toute, entièrement et jusqu’à la fin? Nous disons souvent à nous-mêmes et à ceux qui nous entourent: «Tout me fait mal. Commec’est difficile pour moi, je ne peux plus, ayez pitié de moi!» Nous nous plaignons des problèmes au travail, dans la famille, dans des affaires. Le Christ nous répond à tout cela: «Elevons nos cœurs!» Nous sommes sur la terre. Les affaires terrestres ne nous réjouissent pas souvent tout comme le péché ne peut pas nous réjouir. Nous ne devons pas nous enliser dans le péché. Nous devons ici, sur la terre, bâtir le Royaume des Cieux en nous, une demeure de l’Esprit Saint.
J’ai retenu pour toute ma vie cette image qui me donne les forces et m’encourage aujourd’hui encore. Le père Nicolas Gourianov faisait une onction des gens à l’église. Je me trouvais à côté de lui. Il lui était difficile à cause de son âge et des maladies. Pour un moment, il s’est tourné vers moi et a dit, les yeux pleins de chagrin: «Mais tout le monde pense que je me porte bien!» Tout de suite après, il a continué avec un sourire radieux à oindre tout le monde, en disant: «Gloire à Dieu!», «Tous sont bien», «Vous êtes heureux», «Vivez avec Dieu». Il réchauffait l’âme de chacun qui approchait.
Il est important pour nous aussi de toujours trouver des paroles chaleureuses pour l’homme, même quand nous pleurons ou souffrons nous-mêmes. Non pas pour plaire aux gens, mais pour ce que notre vie est une luttre contre le mal, contre la mort, contre le péché. Quand on voit un homme qui a beaucoup de quoi en lui et qu’on lui dit «Quel homme bien», celui-ci devient alors vraiment mieux. Un sourire apparaît sur ses lèvres, une lumière dans les yeux.
Passons cette journée de façon à ne pas atterrir, mais à nous plonger dans les réflexions hautes. Allons voir non seulement le côté sombre, mais aussi l’autre côté, le côté clair et vaincre les pensées mauvaises avec nos bonnes pensées. Je vous souhaite sourire davantage les uns aux autres et dire de bonnes paroles. Dieu vous aide!