L’Évangile du jour nous rappelle l’épisode où les apôtres ont travaillé toute la nuit, ont jeté leurs filets sans rien prendre. Ayant obéi au Seigneur qui leur a dit de jeter les filets encore une fois, ils ont pris une grande quantité de poissons (Luc 5 : 4-6). Si l’Éternel ne bâtit la maison, Ceux qui la bâtissent travaillent en vain (Ps 127).
Nous sommes nombreux qui travaillons sans relâche. Cependant, quand nous agissons uniquement selon notre propre raison et nos propres désirs, nous gaspillons nos forces et n’avons aucun succès, car nous devons compléter notre travail quotidien par le travail spirituel, grâce auquel nous recevons la bénédiction de Dieu. C’est alors que nos efforts portent leurs fruits.
Comment connaître la volonté de Dieu? Tout d’abord, nous devons chercher à la connaître, et non pas à réaliser nos propres objectifs à tout prix et malgré tout. Nous devons laisser à Dieu la possibillité de changer nos projets et de nous guider dans notre vie quotidienne. Nous l’oublions constamment et ne réalisons pas combien il est important que nous soyons pris dans les filets que le Seigneur jette et que nous devenions un troupeau de brebis du Christ.
Nous vénérons la mémoire du saint Patriarche Tikhon (Bellavine). Pendant les années difficiles de la révolution, lorsqu’on se battait frère contre frère, il est resté du côté du Christ, ayant renoncé à lutter contre le nouveau gouvernement. L’Église vit de ses travaux et de ses prières. Il ne faut pas penser que la prière ne va pas plus loin que la coupole de l’église. Elle va dans l’espace, elle embrasse le monde entier, l’Église étant le pivot de ce monde.
Notre monde touche à sa fin, et rien ne l’arrêtera. Mais nous pouvons aider nos prochains, soutenir tous ceux qui sont effrayés et ne savent pas où aller. Nous pouvons devenir des conducteurs de l’amour de Dieu. Le 14 octobre, nous célébrons la Protection de la Mère de Dieu. Cette fête nous rappelle sa grande miséricorde, par laquelle nous vivons et luttons pour une nouvelle vie, pour que le Christ soit au milieu de nous, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.
Archiprêtre André Léméchonok