Dans notre combat spirituel, nous sommes des guerriers du Christ

21 avril 2022

Le Christ a demandé à Ses disciples de vivre dans le monde sans y appartenir. Les chrétiens se sont fixés des normes élevées de piété et ont attiré de nombreuses personnes vers la foi en leur présentant des exemples de vie pieuse, comme des guerriers dans une lutte spirituelle contre notre ennemi intérieur.

Certains sont allés plus loin ayant promis à Dieu de vivre dans le célibat, la prière, l'obéissance, la pauvreté et le jeûne, dans un ermitage ou dans des communautés appelées monastères. Des empires se sont effondrés, des révolutions et des épidémies ont changé le cours de l'histoire humaine, mais cette tradition de la vie monastique est toujours vivante.

Au cours des dernières semaines du Grand Carême, la Mère Euphrosyne, mère supérieure du monastère Sainte Elisabeth, a été interviewée par la télévision biélorusse sur le sens du monachisme à notre époque. Comment rejoint-on un monastère ? En quoi le monastère Sainte-Elisabeth est-il différent des autres monastères ? Que signifient les vœux monastiques pour nous aujourd'hui ? Telles sont quelques-unes des questions abordées.

L'interview a eu lieu quelques jours avant l'anniversaire de la Mère higoumène Euphrosyne, et nous lui souhaitons un bon anniversaire et de nombreuses années de vie.

Transcription

À notre époque, dans un monde qui fait du corps féminin un objet, qui encourage les gens à prendre leurs libertés et qui fait l'éloge de l'égalité des sexes, ces femmes en vêtements noirs, prudentes et circonspectes, peuvent sembler à d'autres comme venues d'une autre planète. Ce sont des moniales, les épouses du Christ, des femmes qui ont fait vœu de passer leur vie dans la réclusion, le célibat, l'obéissance et la prière et qui continuent de surprendre le monde par leurs choix de vie. Parfois on se demande: "Pourquoi le font-elles ? Qu'est-ce qui les a poussées à renoncer au bonheur de la vie de famille, à être mère ‒ à ces missions naturelles de femmes ?" Certains pensent que l’on rejoint un monastère après un drame personnel. D'autres considèrent les moniales comme des personnes inadaptées qui tentent de se cacher derrière les murs d’un monastère pour échapper aux difficultés de la vie. Il n’y a pas beaucoup de ceux qui croient que ces femmes sont motivées par leur désir sincère de servir Dieu, sans crainte ni réserve, en toute conscience et avec amour. Des volumes ont été dits et écrits sur le monachisme, ses origines, ses racines et les attraits de ce mode de vie.

L'invitée de notre émission "Le pouvoir de la foi" est la moniale Euphrosyne, higoumène du monastère Sainte-Élisabeth à Minsk.

Bienvenue, Mère Euphrosyne.

Bonjour !

Merci d'être venue. Plutôt que d'avoir une conversation sur la vie du monastère Sainte-Élisabeth, je vous suggère que nous nous concentrions davantage sur le monachisme et le monde intérieur d'une moniale. Je vous remercie nous parler de ce sujet difficile mais passionnant.

Que Dieu vous bénisse !

Permettez-moi de commencer par une question personnelle, si vous le voulez bien. Comment êtes-vous devenue moniale ? Comment cela s'est-il produit dans votre vie ? Qu'est-ce qui vous a amené au monachisme ? Comment avez-vous pris votre décision ? Qu'avez-vous pris en considération ? Quand avez-vous senti que vous étiez prête et comment avez-vous progressé en tant que moniale - d'abord comme moniale, puis comme la mère supérieure. Merci de partager avec nous certaines de vos tranches de vie.

Qu'est-ce qui m'a amené au monachisme ? Rien de particulier. Je vivais comme tout le monde, mais certains aspects de ma vie me mettaient mal à l'aise. Je cherchais quelque chose de différent mais je ne savais pas ce que cela pouvait être. Je cherchais et je cherchais, depuis mes années d'école, peut-être. Je n'avais aucune figure d'autorité dans mon entourage. Les gens disaient une chose, en pensaient une autre et faisaient enfin quelque chose de très différent. Je venais d'une famille non croyante, où le nom de Dieu n'était jamais mentionné. Ce n'est pas un événement ou une circonstance unique qui m'a amené au monastère. En réalité, il y en a eu beaucoup.

Vous dites que vous venez d'une famille non croyante. Comment êtes-vous alors venue à l'église pour la première fois ? Quelle était votre motivation?

Lors de ma première visite, je ne suis même pas entrée dans l'église. C’était le mariage d’un ami. Je ne suis pas entrée. J'ai choisi de rester dehors avec les autres invités. Nous avons tous attendu patiemment la fin de la cérémonie. Ce n'est que plus tard que j'ai eu le besoin d'aller à l'église. J'ai visité une église, puis une autre. Puis ce moment mémorable est venu: c'était le Dimanche du pardon. J'avais un sentiment de culpabilité devant ma famille et mes amis. J'étais dans cet état d'esprit. À l’église, j'ai rencontré des sœurs de la charité en vêtements blancs et le père André Léméchonok, père spirituel du monastère Sainte-Élisabeth. Je l'ai approché, nous avons eu une conversation et j'ai rejoint la communauté des soeurs laïques. C'était en janvier 1997, moins d’un an après que le métropolite Philarète a donné sa bénédiction pour l'organisation de cette communauté. Cela a ouvert un nouveau chapitre dans ma vie. J'ai reçu une obédience. J'ai commencé à rendre visite aux patients de la clinique de santé mentale qui recevaient un traitement contre la toxicomanie. Dès que j'ai rejoint la communauté de soeurs, j'ai senti que j'étais au bon endroit et que j'avais trouvé ma vocation. J'ai eu le sentiment de rentrer à la maison. J'avais l'impression d’être à ma place et il n'y avait pas la moindre trace de doute ou d'hésitation. Petit à petit, mon obéissance m'a conduite à devenir moniale.

Ce sentiment d'appartenance - et la paix intérieure que vous avez connue à l'époque - vous accompagne-t-il encore ? Avez-vous regretté votre choix dans vos moments de difficulté ?

Des regrets ? Je n'ai jamais eu de regrets mais j'ai connu des moments difficiles, car il y a toujours une lutte permanente en nous. Dieu nous donne une parcelle de Sa grâce qui nous élève au-dessus du sol. Mais tôt ou tard, il nous remet sur nos pieds pour nous apprendre à marcher. Au cours de cet apprentissage, il se peut que vous tombiez plusieurs fois et que vous vous écorchiez les genoux. Mais il n'y a pas d'apprentissage sans douleur. La source de notre douleur est le péché qui déforme notre nature. Il vit en nous, il n'a pas disparu.

Parlons de la réalité de nos tentations ou épreuves... Certains peuvent ne pas le croire, mais si Dieu existe, son antipode doit aussi exister. On dit que les moines et les moniales ont un sens aigu de cette réalité et qu'ils ont tendance à être plus vulnérables aux attaques que le reste d'entre nous. Cela vous semble-t-il vrai ?

Tout chrétien - moine ou laïc - est vulnérable de la même manière, tous peuvent être attaqués. L'ennemi de la race humaine veut nous éloigner de Dieu et nous faire périr. Nous menons tous ce combat, même les non-croyants qui ne s'en rendent pas compte. Mais un croyant est plus conscient de cette lutte permanente.

Pourquoi quelqu'un rejoindrait-il un monastère ? Comme vous l'avez dit précédemment, de nombreux moines et moniales prennent du temps pour atteindre un certain degré de maturité spirituelle. Alors quand quelqu'un devient moine ou moniale, comment cela se produit-il ?

C'est inexplicable. Il n'y a aucun moyen de le comprendre rationnellement, c'est une expérience vécue. C'est comme demander pourquoi on tombe amoureux ou pourquoi on se marie. Ma mère m'a parlé d'un beau jeune homme qu’elle avait connu ‒ il a épousé une jeune fille qui avait l'air très ordinaire. Tout le monde lui demandait ce qu'il avait trouvé en elle, et il a répondu : "Si vous l’aviez vue avec mes yeux, vous auriez compris". Il en va de même pour entrer dans un monastère. C'est un mystère dans la relation avec Dieu et un appel de Sa part. Le Seigneur Lui-même nous dit : "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi mais c'est moi qui vous ai choisis". Et Il le dit à chaque chrétien. Le monachisme est un appel de Dieu. Personne ne peut réussir dans le monachisme sans cela.

Connaissez-vous des personnes qui ont prononcé leurs vœux mais qui ont changé d'avis par la suite ?

Malheureusement, cela arrive. C'est arrivé à des gens dans le passé, cela arrive maintenant et cela arrivera encore. C’est une bataille dans nos cœurs, il y a donc des victimes. Certaines personnes font une promesse à Dieu, puis la rompent. Cela attriste Dieu et c'est une tragédie pour la personne concernée.

D'où viennent la plupart des tentations - de l'extérieur, du monde séculier ?</p.

Cela varie. Certaines personnes ne peuvent pas supporter leur combat spirituel et rompent. L'ennemi persiste. Il connaît nos points faibles et les frappe. Lorsque nous ne confessons pas un péché et ne nous en repentons pas, nous rendons notre ennemi plus fort. Nous pouvons sembler irréprochables dans notre comportement, nous pouvons sembler obéir à toutes les règles mais nous sommes toujours vulnérables à l'intérieur. Cependant, même dans ce cas, notre situation n'est pas désespérée. Le Seigneur attend toujours. Parfois, les personnes qui partent reviennent. Certains reviennent des décennies plus tard. Ils se repentent et le Seigneur les accueille.

Est-ce une possibilité, aussi ?

Certainement.

Le monachisme, est-ce plutôt la liberté intérieure ou l'existence dans certaines limites ?

Je doute que l'on puisse avoir la liberté sans la maîtrise de soi. Que voyons-nous autour? Les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent. Le résultat ? Des enfants de six ans décident maintenant qui ils sont : un garçon ou une fille. Si nous voulons rester humains, nous devons avoir des limites, nous devons poursuivre notre lutte intérieure contre l'ennemi qui est en nous. La liberté sans retenue sera la fin de notre humanité. Lorsque l'homme a tourné le dos à Dieu, il a rompu tout lien avec Lui. Mais personne ne peut vivre sans Lui. Beaucoup d'incroyants ayant des principes moraux pensent que c’est leur propre mérite. En vérité, c’est toujours par la grâce et l’intercession de Dieu qu’ils ont obtenue parce que quelqu'un priait pour eux. C'est peut-être par ces prières que le Seigneur garde encore notre monde sous Sa protection.

Il y a-t-il des sœurs qui ont eu une famille mais l'ont quittée pour devenir moniales ?

Oui, il s’agit plutôt des soeurs nos sœurs d’un âge avancé. Certaines sont veuves, d'autres divorcées.

Lorsqu'une très jeune femme vient, discutez-vous avec elle des implications de sa décision et du conflit avec le désir naturel de nombreuses femmes de se marier et d'avoir des enfants ? Parlez-vous avec elles de toutes ces choses ?

Certainement, dans tous les cas. Le monachisme est une décision majeure dans la vie et personne ne doit la prendre à la légère. Chacun doit réfléchir soigneusement à ses valeurs et à la vie que l’on souhaite avoir. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider à être honnêtes avec elles-mêmes sur leurs raisons et leurs objectifs de vie. Mais quelle que soit notre décision, nous ne pouvons pas échapper à la lutte intérieure. Même lorsque nous avons fait le meilleur choix, le plus réfléchi, l'ennemi nous enverra toujours des tentations. Dans cette lutte, nous renforçons notre volonté et notre détermination à aller de l'avant.

Quelle est votre position sur le rôle des femmes dans la famille ? L'Église enseigne aux femmes à respecter leur mari, et la tradition patriarcale magnifie leur rôle de mère et de gardienne du foyer. Mais le monde moderne envoie aux femmes un message différent. Il leur apprend à défendre leur égalité économique et professionnelle. Certaines choisissent de faire leur carrière, laissant leurs maris s'occuper du foyer. Comment aider les femmes à faire le bon choix ?

L'émancipation est en cours et ses résultats sont déjà visibles. Malheureusement, il ne semble pas que ce changement ait rendu les femmes plus heureuses. Les femmes s'en sortiraient peut-être mieux si elles prenaient la Mère de Dieu comme modèle. Elle n’a pas défendu ses «droits» mais elle a porté sa croix et poursuivi la mission de sa vie avec humilité.

Les femmes qui rejoignent votre famille monastique avec son ensemble de règles et de traditions sont quand même des personnes qui ont leurs humeurs, leurs hauts et leurs bas. Des différences d'opinion ou des malentendus occasionnels peuvent dégénérer en disputes. Comment faire face à ces situations ?

Comme dans toute famille, nous pouvons avoir nos moments de difficultés, de désaccords et de malentendus. Ces choses arrivent. Elles nous apprennent à trouver et à surmonter nos faiblesses, car les causes de nos désaccords se trouvent dans nos cœurs. C’est la même chose pour tous les chrétiens, qu’ils vivent dans un monastère ou en famille, puisque les mêmes commandements sont donnés à tous.

Quelle est votre opinion sur les punitions ? Utilisez-vous des punitions ?

Maintenant, nous sommes si faibles que nous nous punissons nous-mêmes par notre propre entêtement, nous avons à faire face aux conséquences de nos actions inappropriées et de notre persistance dans celles-ci. Il faut adapter nos réactions à chaque personne. Parfois, un avertissement sur les conséquences peut suffire et aucune autre action n'est nécessaire. De nos jours, les enfants obéissent moins à leurs parents et à leurs professeurs qu'auparavant. J'étais comme ça aussi et maintenant j'en subis les conséquences. J'ai demandé, dans une lettre, la bénédiction de ma mère pour devenir moniale. Elle me l'a donnée. Plus tard, lors d’une visite, elle a pleuré. Je lui ai dit : "Pourquoi pleures-tu, mère ? Ne m'as-tu pas donné ta bénédiction ?" Elle a répondu : "Mais je n'avais pas le choix. Si j'avais dit non, m'aurais-tu écoutée?" C'était difficile au début. Mais ma mère était une personne douce et humble. Avec le temps, elle a accepté ma décision. Ma mère et mon père se sont confessés et ont communié avant leur départ vers Dieu. Ils ne sont pas devenus des pratiquants réguliers car ils n'ont trouvé Dieu qu'à un âge avancé. Mais ils sont partis en tant que chrétiens. J'en suis reconnaissante à Dieu.

Dans la vie monastique, les choses matérielles importent peut-être moins que dans le monde, mais les femmes seront des femmes... Est-ce possible que les sœurs soient tentées... d'utiliser des cosmétiques, par exemple ?

Pas à ma connaissance. Cela ne pourrait qu’être par un malentendu quand on ne s’est pas encore habituée à la vie monastique. Avant d'entrer au monastère, on a tout le temps de réfléchir, de se renseigner et d'apprendre les règles. La vie monastique est différente de la vie dans le monde et les choses qui conviennent à une femme du monde deviennent sans intérêt et inutiles pour les moniales. Comme les cosmétiques. C'est risible. Si elle veut utiliser des cosmétiques, pourquoi rejoindrait-elle un monastère ?

Le monastère Sainte Elisabeth est ouvert sur le monde. Vous menez de nombreux projets et poursuivez de diverses initiatives. Alors comment pouvez-vous décrire le but de votre vie monastique ? Quelle est votre mission ?

Notre monastère est différent de beaucoup d'autres et Dieu a un plan spécial pour lui. Ils y a des monasères qui ont une longue histoire. À un moment donné, ils ont été fermés ou détruits et ensuite reconstruits. On y rétablit donc leurs traditions, on revient à leurs racines, à leurs pratiques de vie et de prière. Quant à nous, nous sommes partis d'une page blanche. Nous avons construit le monastère là où il n'y avait rien précédemment. La plupart des sœurs étaient des converties récentes, elles accomplissaient des obédiences auprès des patients de l'hôpital. Chaque monastère et chaque église possède sa chose sacrée ‒ une icône qui fait des miracles ou une relique d'un saint. Mais pour nous, notre trésor le plus précieux, ce sont les patients de l'hôpital dont beaucoup trouvent Dieu avec notre aide. Nous considérons cela comme notre plus grande réussite. Cette mission n'exclut pas la mission fondamentale de tout monastère, comme la prière pour le monde. La lumière pour les moines ‒ les anges ; la lumière de tous les hommes ‒ la vie monacale (saint Jean Climaque). Nous vivons pour éclairer le chemin des autres. Cette tâche semble impossible mais elle est agréable à Dieu. Je ressens Sa bénédiction et Son aide dans cette mission et c'est ainsi que nous allons de l'avant. Si cela n'était pas compatible avec notre objectif ou si cela ne plaisait pas à Dieu, la situation aurait été différente. Mais jusqu'à présent, nous ressentons Sa grâce et Sa bénédiction. De nouvelles sœurs arrivent et beaucoup de gens trouvent Dieu.

L'intérêt des gens pour le monachisme, est-ce qu’il augmente ou stagne ?

Je pense qu'il a déjà atteint un sommet. L'intérêt des gens pour le monachisme a repris dans les années 1990, après le millénaire du Baptême de la Russie.

Lorsque vous rencontrez un athée, quelle est votre réaction ? Essayez-vous de le convertir doucement à la foi ? Certains d'entre eux sont assez déterminés. Que faites-vous alors ? Vous écarter ? Selon vous, qu'est-ce qui est le mieux : laisser les gens apprendre de leurs erreurs ou s'engager pour les amener à la foi ?

Cela dépend. Certaines personnes doivent être laissées tranquilles. D'autres, qui sont plus intéressées et réceptives, devraient être aidées et guidées. Sans la grâce de Dieu, rien ne fonctionnera, quels que soient vos efforts. Dieu ne force jamais personne et ne l'amène pas à Lui par la force.

Cela s'applique-t-il aux enfants ? Lorsqu'un enfant est petit, on peut le prendre par la main et l'amener à l'église. Mais cela ne fonctionnera plus pour un adolescent. Faut-il donc permettre aux enfants plus âgés de suivre leur chemin ?

Certainement. Dieu respecte leur liberté. S'il accepte le choix d'un moine ou d’une moniale qui a rompu ses vœux et quitté le monastère, pourquoi ne respecterait-Il pas la décision d'un adolescent ?

Quel est votre souhait le plus cher, votre désir, votre but qui donne un sens à votre vie ? Pourriez-vous le partager avec nous ?

J'ai un rêve. Je l'ai dans mon cœur. Permettez-moi de le formuler ainsi : mon désir le plus profond est de rester avec le Christ et de vivre avec Lui dans l'éternité. Et j’y consacrerai toute ma vie.

Merci beaucoup pour cette interview. Permettez-moi de vous souhaiter ainsi qu'à vos sœurs en Christ une bonne santé du corps et de l'esprit ainsi que la réalisation de vos buts.

Que Dieu vous bénisse ! Merci beaucoup !

1 year ago

Chantal Nordmann

1 year ago
Un tout grand merci à Mère Euphrosyne d avoir répondu à la question souvent posée du sens de ce choix de vie.
Dans ce témoignage personnel tout commence par l existence du "dimanche du pardon " offert chaque année ,
belle proposition liturgique orthodoxe avec ses fruits d appel.
J admire toujours l importance de la bénédiction du Père spirituel qui donne une obédience et l histoire sainte de l âme commence par ce premier passage de la bénédiction- source.
Deux phrases lumière :

" ... si vous l aviez vue avec mes yeux, vous auriez compris ..." : le mystère de tout choix de personne à personne -

" je doute que l on puisse avoir la liberté ( intérieure) sans la maîtrise de soi " -

Justement, Mère Euphrosyne respire dans son visage et dans sa parole cette maîtrise de soi qui est, par excellence, un parfum christique.
Cela même qui donne une grande joie à écouter ce témoignage et à l approfondir.
On touche aussi la souplesse de l accompagnement spirituel propre à chaque personne, unique en son chemin et respecté par le Seigneur que l on soit adulte ou adolescent.
Que son désir profond exprimé en fin d interview soit réalisé et qu il engendre beaucoup d âmes à choisir cet état de vie où notre être féminin n est pas amputé mais magnifié ,
c est bon de l entendre !
vive union de prière -
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