La devise du saint biélorusse Jean de Korma, commémoré le 31 mai, était "La foi sans les œuvres est morte" (Jacques 2:26). Toute sa vie, il a donné tout ce qu'il avait aux pauvres et a guéri les possédés. Après sa mort et sa glorification, il est devenu le saint patron d’un monastère du Bélarus, connu pour les nombreux miracles de guérison obtenus grâce aux prières qui lui ont été adressées.
Saint Jean est né en 1837 dans le sud-est du Bélarus. Dès l'enfance, il aidait son père, le prêtre de village, comme un servant d’autel et passait des heures en prières. Après avoir obtenu son diplôme du séminaire, saint Jean s'est marié, a été ordonné prêtre et a commencé à servir dans son village natal.
La vie d'un prêtre de village à l'époque du saint était un véritable exploit, impliquant un dur labeur agricole, de faibles revenus, l'abnégation et des soucis incessants des autres. Il a un jour donné à une pauvre veuve et à ses cinq enfants une vache dont sa propre famille était nourrie. Quand on lui amenait les possédés du démon, ils tombaient immédiatement dès que saint Jean faisait sur eux le signe de la croix.
Après la naissance de son fils cadet, alors que saint Jean avait 48 ans, il a réalisé son rêve: il a visité la Laure des Grottes de Kiev. Là, il a reçu la bénédiction des anciens pour mener une vie monastique. Dès lors, il n'a plus jamais mangé de viande, s’est livré à un jeûne strict le mercredi et le vendredi; pendant ses longues veilles nocturnes, il faisait la prière de Jésus.
Le saint appelait les gens à la repentance, prévoyant que l'abomination de la désolation (Mt 24 :15) approchait et que bientôt des flots de sang irrigueraient la terre russe. Ayant prédit le jour de sa mort, il est décédé paisiblement en automne 1917, peu avant la révolution d'Octobre en Russie. Il a prédit: "Après ma mort, vous danserez sur moi, mais le cercueil sera solide". En effet, en 1950, au plus fort d'une campagne anti-religieuse menée par les autorités soviétiques, l'église où avait officié saint Jean a été détruite, et une piste de danse a été construite à sa place. En juillet 1991, ses reliques incorruptibles ont été retrouvées, transférées au village de Korma et déposées dans une crypte en pierre de l'église de la Protection de la Mère de Dieu. De nombreux miracles et guérisons ont commencé à s'y produire.
Devenue un lieu de pèlerinage, la paroisse a été transformée en 2000 en monastère pour femmes Saint-Jean-de-Korma. Le 30 novembre 2017, le père Jean de Korma a été canonisé par le Conseil des évêques de l'Église orthodoxe russe.
