Nous n’avons pas dans notre culture l’habitude de travailler sur nos relations conjugales. Il semble tout le temps que si on s’est trouvé l’un l’autre et qu’on s’est marié, cela veut dire que c’est tout, qu’on a tiré un heureux billet. Et ensuite, comme on dit dans les contes, «ils vivaient longtemps et heureusement». Chaque jour, nous voyons sur l’exemple de nos familles, des familles de nos proches ou des amis que ce n’est pas toujours ainsi en réalité. Une entreprise si sérieuse comme le mariage nécessite une contribution, un mouvement, un développement.
Les relations conjugales, tout comme les autres relations, c’est un organisme vivant qui change et se développe tout le temps. Une fleur que nous plantons au début comme une pousse et qui, à condition du bon soin, commence à grandir après.
D’habitude, les gens commencent à faire quelque chose avec leurs relations quand il arrive le point critique: un état si mauvais qu’il s’agit soit du divorce soit de la dernière chance. Dans cet état, il n’est pas facile de réanimer l’union conjugale. Il est nécessaire d’avoir la volonté des deux côtés ainsi que des efforts énormes. Le participant du séminaire «Rencontres conjugales», A. (10 ans en mariage) a dit: «Je ne pensais pas qu’il y aurait un effet pareil. On a des problèmes très graves avec ma femme. Cette méthode magique quand il n’y a pas d’intermédiaires pour résoudre des questions devenues urgentes, m’a donné une force, m’a fait sentir que nous nous approchons d’un nouveau niveau de relations, ce qui me surprend».
Un séminaire de trois jours «Rencontres conjugales» s’est tenu à notre monastère du 28 au 30 mai pour une septième fois. Des couples de différents coins du Bélarus y se sont rassemblés pour, selon les paroles de S. (20 ans en mariage), discuter et régler correctement, comme un instrument de musique, leurs relations.
Il est intéressant que beaucoup de couples viennent quelques fois à ce séminaire bien que ce ne soit pas obligatoire. Comme le dit S. (35 ans en mariage), à chaque participation, les principes de la communication conjugale s’ouvrent avec de nouvelles faces, donnent une impulsion et une motivation de la vie ensemble à l’avenir.
La participante A. (10 ans en mariage), nous a fait part: «Au début, j’ai senti une vulnérabilité et une peur, ne comprenant pas comment le séminaire allait se passer. Ensuite, j’ai pris connaissance de la méthode qui permet avec précaution et sans condamner, d’exprimer ses émotions ainsi que d’écouter son mari, j’ai compris que c’était pour moi. J’ai vu combien on se ressemble avec mon mari, que nous avons les mêmes émotions et la perception, ce qui nous a rapprochés».
Après le séminaire, les hommes commencent à ressentir un soulagement car, comme a dit le participant D. (16 ans en mariage), ils commencent à distinguer les sentiments de la femme de ses actes. «Tout n’est pas si simple, il faut analyser soigneusement les relations, pourtant, je me sens plus à l’aise du fait d’avoir compris comment me comporter avec les sentiments forts de ma conjointe», il a dit.
Certains apprennent sur ce séminaire par les médias, y compris les prêtres. Ainsi, père M. a noté qu’il cherchait pour lui-même de nouveaux instruments de communication et a ressenti au séminaire des sentiments profonds envers son épouse, des sentiments qui se perdent dans les soucis de la vie quotidienne.
Des couples qui sont récemment en mariage ou qui sont en mariage depuis longtemps, viennent à ce séminaire: des jeunes mariés qui veulent apprendre à garder leur bonheur depuis le début, des couples avec les enfants qui sont fatigués et veulent rester un temps à deux, consacrer leur temps l’un à l’autre, des couples ayant vécu en mariage pendant 30-40 ans et qui veulent donner un courant nouveau à leurs relations. La participante G. (39 ans en mariage), a raconté: «Après 40 ans, nos relations avec le mari sont devenues meilleures que c’était à l’aube de la création de la famille. Nous sommes sur le bon chemin. Notre fils adulte en est fier que nous participons aux «Rencontres conjugales». Nous montrons à lui-aussi les marches pour la croissance».
Les paroles de la participante G. (7 ans en mariage), qui a pour la première fois pris part au séminaire, ont fait impression: «Malgré le grand nombre de personnes qui se sont rassemblées ici, j’ai ressenti que c’était une rencontre conjugale de nous deux, notre propre rencontre. Nous avons appris mieux l’un sur l’autre, nous sommes entrés sur un autre niveau de compréhension. C’est bien que nous ne sommes pas seuls. Il y a autant de couples qui ne suivent passimplement le courant mais travaillent sur leurs relations, cela inspire beaucoup!»
Que peut-on ajouter encore? L’archiprêtre Vladimir Sheïdak avec son épouse, matouchka Inna, mènent les «Rencontres conjugales» orthodoxes. Toute personne qui souhaite y participer peut s’inscrire au séminaire par téléphone ou par courrier électronique.