Servir Dieu dans Son église

10 mars 2022

Serving God touching people s hearts

Saint Séraphin de Sarov a décrit ainsi l'importance de leur service : "Peu de tâches à l'église sont plus importantes que celles-ci. Le Seigneur apprécie hautement même les petites tâches telles que le nettoyage du sol de son temple. Tout ce que l’on fait à l’église, on doit le faire avec la crainte de Dieu et la prière incessante. Qu'est-ce qui peut surpasser l’église en grandeur et en importance? Qu'est-ce qu'on a à craindre entre ces murs? Qu'est-ce qui peut apporter plus de joie au cœur, à l'esprit et à l'âme que d'être dans l'église, avec le Seigneur et Sauveur parmi nous?".

Elles sont les premières personnes que nous rencontrons lorsque nous entrons dans le temple de Dieu. Elles accueillent les paroissiens et les nouveaux venus. Elles répondent à leurs questions, les informent sur les sacrements de l'église et les renseignent sur les règles de base. Elles donnent des indications aux visiteurs qui demandent à voir le prêtre de service, la prieure ou l'aumônier. Elles effectuent de multiples tâches ménagères, comme nettoyer, laver, essuyer les chandeliers ou polir le lustre. Chacune de ces tâches, aussi petite soit-elle, a une signification profonde pour nos sœurs dévouées, les faisant participer à une plus grande cause. Elles ne prennent aucun repos les jours fériés ou les week-ends, lorsque les offices sont plus longs et plus nombreux. Ce sont leurs jours les plus chargés.

La moniale Valentina (Galtseva) est la gardienne en chef de nos églises depuis de nombreuses années. Elle est responsable de nos cinq églises, s'assurant qu'elles sont bien décorées et nettoyées pour chaque office. Elle a cinq assistantes affectées aux cinq églises. Elle dit que son travail l'oblige à faire attention à son état intérieur, surtout lorsqu'elle travaille près de l'autel. Dans l'exercice de ses fonctions, elle doit résister à de multiples tentations. Perdre la crainte de Dieu et considérer son service comme une routine quotidienne sont peut-être les plus graves. Ce qui permet d’y faire face, c’est la prière, la vigilance intérieure et la participation aux saints sacrements de l'Église.

Il me vient à l'esprit un incident qui témoigne du miracle de la renaissance de l'âme humaine. Une jeune femme a appelé notre sœur gardienne et a tenté de lui raconter son histoire, mais elle était trop agitée et incohérente. Elle était petite et mince et avait des cheveux blonds. Elle ressemblait à une adolescente, mais ses yeux pleuraient de douleur, de perdition et d'un sentiment de vide. En l'écoutant, la gardienne a compris qu'elle pourrait aider cette femme si elle parvenait à la convaincre de se consacrer au service de l'église. Grâce à Dieu, la jeune femme est restée. Elle a appris à essuyer les chandeliers et les icônes et elles ont eu, toutes les deux, de longues conversations durant de ces services. Finalement, elle a appris l'ordonnance des offices et a commencé à assister au culte. Elle s'est confessée et a reçu sa première communion dans notre monastère. Son chemin vers Dieu n'a pas été rapide ou facile, mais c'était une femme de grande force et de caractère. Pendant plusieurs années, elle est restée paroissienne de notre monastère et, à présent, elle est une servante laïque dans un monastère en Russie.

Certaines personnes trouvent Dieu lorsqu'elles nous aident comme bénévoles. On vient et nous demande du travail. D’habitude, les gardiennes les orientent vers l'une de nos églises. Mais d'abord, elles écoutent leurs histoires. Généralement, les gens partagent avec elles leur chagrin. Plus rarement, ils viennent exprimer leur gratitude envers Dieu. Ils attendent que nous les écoutions, que nous leur donnions des conseils, que nous leur offrions nos prières, que nous les dirigions vers un prêtre ou que nous les aidions à préparer une confession. Parfois, une relation durable se développe et les gens reviennent. Ils trouvent Dieu et l'espoir et deviennent nos paroissiens. Certains viennent avec des prières pleines de gratitude envers Dieu pour les avoir guéris d'une longue maladie ou pour leur avoir donné un enfant. Beaucoup de leurs histoires remettent en question notre vision du «possible».

God's power

Un visiteur du monastère nous a raconté la conception et la naissance miraculeuses du quatrième enfant de sa famille. Ils avaient déjà trois enfants, toutes des filles. Ils ont toujours espéré avoir un fils et ont prié Dieu à cette intention. Cependant, lorsque sa femme était enceinte de leur dernière fille, les médecins lui ont dit de ne pas tenter une autre grossesse car cela mettrait sa vie en danger. Elle a même subi une intervention chirurgicale pour éviter une nouvelle grossesse. Leur rêve semblait depuis impossible. Quand le père était en voyage d'affaires en Belgique, il est entré dans l'église du saint prophète Élie et n’a pas pu retenir les larmes: "Aide-moi, Seigneur...". Dieu a entendu sa prière. Bientôt, ils ont conçu un enfant. C'était un garçon et ils l'ont appelé Ilya (Élie). Les médecins ne savaient que dire: "Vous ne pouviez pas concevoir, mais c'est arrivé!" - s'exclamaient-ils.

La moniale Théodosia, la gardienne de notre église Saint-Jean-de-Shanghaï, a partagé cette histoire : "Je connaissais une religieuse du saint monastère Sainte-Marie-Madeleine à Jérusalem. Elle nous avait envoyé des icônes et de l'encens par l’intermédiaire de pèlerins. Je souhaitais également lui envoyer un cadeau mais je ne trouvais personne pour le lui remettre. L'une de nos paroissiennes allait faire un pèlerinage à Jérusalem. J'ai pris contact avec elle et elle a accepté de prendre un colis. Nous avons convenu qu'elle m'appellerait à l'avance pour me laisser le temps d'obtenir la bénédiction. J'ai décidé d'envoyer à la religieuse des biscuits de la boulangerie du monastère.

C'était samedi, et je me préparais pour la veillée de nuit quand j'ai reçu un appel téléphonique de ma connaissance. Elle m'a dit de l'attendre dimanche après la liturgie et de préparer le paquet. Je n'étais pas sûre de savoir comment j'allais faire pour tout préparer dans un délai aussi court ? J'ai assisté à la veillée, puis je suis allée à la première liturgie et j'ai communié. Je me sentais calme et paisible et je n'étais pas d'humeur à me dépêcher pour préparer le paquet. Je me suis donc rendu au magasin du monastère pour demander s'ils avaient quelque chose à offrir. J'y ai rencontré une soeur avec plusieurs sacs de biscuits dans les mains. Elle m'a dit qu'un frère en Christ venait de lui en faire don ayant demandé de distribuer ces biscuits parmi les sœurs. Je lui ai dit que je préparais un paquet à envoyer à Jérusalem. Elle m'a tendu les sacs avec les biscuits et m'a demandé:

- "Veux-tu bien prier pour ce frère?"

- "Merci de m’écrire son prénom car je risque de ne pas m’en souvenir", ai-je répondu.

beauty of church life

Elle a appelé cet homme qui s'appelait Sergey et lui a dit: "Vas-y, écris une intention de prière pour Jérusalem!" Son visage était rayonnant de joie. Il nous a dit qu'il avait vraiment besoin de cette prière. Ses mains tremblaient d’émotion tandis qu'il écrivait l’intention. Je me suis dit: "Quelle providence! Chacun obtient ce qu'il a demandé. J'ai les biscuits et Sergey la prière."

Le travail à l'église enrichit l'âme de la sœur par la connaissance des détails de l'architecture, des offices et des autres aspects du culte qui ajoutent à la plénitude et à la beauté de la vie de l'église. Le résultat le plus impressionnant de ce travail est sans doute une église bien éclairée, nettoyée, décorée et prête pour l’office divin. Comme l'épouse de Jésus-Christ, elle se tient dans toute sa splendeur, prête à rencontrer son Époux. Cela demande du temps et des efforts mais la beauté de l’église donne à nos gardiennes un sentiment de joie et d'appartenance à un Royaume qui n'est pas de ce monde. Tout cela est profondément gratifiant et leur donne le courage et la force de poursuivre leurs bonnes œuvres.

Par la moniale Olga (Velikaya)

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