Dans la Nouvelle Jérusalem, les anges chantent partout. Le chant de la chorale et la musique de l’église nous rappellent le chant des anges. Le chant de la chorale est indispensable à notre vie de prière et d'adoration de Dieu. Même la lecture se fait d'une voix chantante.
Dans notre monastère, il y a de nombreux chœurs. Le chœur monastique, le chœur festif, le chœur des sœurs et le chœur d'hommes sont parmi les plus connus. Les chanteurs sont des moniales et des laïcs, des amateurs et des interprètes professionnels. Nous apprécions la richesse de leurs talents, de voix et de styles d'interprétation, car être un fidèle orthodoxe, c'est être polyvalent. Comme le dit le père spirituel de notre monastère, l'archiprêtre André Léméchonok, «La créativité est au cœur de l'Église. Cela signifie rechercher et explorer les meilleurs moyens d'exprimer les mouvements spirituels et les sensations de la manière la plus complète et la plus vivante.»
Nos chœurs ont un répertoire riche. Ils chantent des hymnes d'église et des chants orthodoxes de Russie, de Bulgarie et d'autres pays. Ils interprètent également des chansons orthodoxes et des œuvres classiques. La plupart des chants sont acoustiques ou acapella. Leurs meilleurs chants et chansons sont publiés sur YouTube et ailleurs sur le Net. Moniale Juliania, chef du choeur principale du monastère Sainte Élisabeth et chef de la chorale festive, est convaincue que l'Église donne à un musicien une grande liberté de créativité. «J'ai apprécié la grande variété de la musique de l'Église et je me suis familiarisé étroitement avec l'héritage des grands compositeurs et chefs de choeur de l'Église du passé - Chesnokov, Arkhangelsky et Bortnyansky, entre autres», dit Moniale Juliana.
Que tout ce qui respire loue le Seigneur. Louez-le avec la harpe et la lyre, avec les cordes et le tuyau, avec les cymbales retentissantes. On ne s'attend pas à ce que tout service Divin soit le même dans tous les lieux ; aucune église ne devrait être la copie exacte d'une autre. Pourtant, malgré toute la diversité, nous partageons un seul objectif commun: aspirer à Dieu et l'adorer de bonne foi. Comme le disent souvent les chefs de nos chœurs, un musicien profite au public dans la mesure où il rapproche l'auditeur vers l'unité avec Dieu et la vie éternelle en Lui. C'est une grande responsabilité.
Dans notre chant, nous aspirons également à l'unité spirituelle, ce que les orthodoxes appellent Sobornost. Il s'agit de la communauté, du sentiment d'appartenance, de l'unité avec le Christ et de la participation à l'office Divin et à la communion. «Je suis venue à comprendre Sobornost comme ce qui est primordial pour le chant. Une chorale, beaucoup de personnes. Une multitude dans l'unité », dit Moniale Juliania.
Dans cette section, nous parlons des œuvres de nos chefs de choeur et des chanteurs. Ils parlent de leurs moyens d'expression, de façons de garder leurs chorales unies et cohésives. Ils nous disent ce que leur responsabilité d'artiste signifie pour eux. Nos chœurs sont différents de taille, de composition et du style d'interprétation, mais tous souhaitent résonner dans les cœurs des gens.
Le chef de chœur principal du monastère Sainte Elisabeth, la moniale Iouliania est le chef du chœur laïc. Nous lui avons demandé de parler du sens de son œuvre et de ce comment la vie spirituelle a influencé sa formation de musicienne.