L’amour Divin, tout pardonnant et tout surpassant

19 novembre 2020

amour divin

Nous continuons notre voyage vers la foi chrétienne. Nous avions pris des chemins qui nous détournaient du Christ et nous menaient dans des impasses. Sur ces chemins croisés nous avons probablement subi des pertes. Nous voilà cherchant par essais et erreurs la seule voie qui suit le Christ. Cette voie est très étroite parce que nous avons à nous restreindre. Avant de la connaître, nous avons agi selon nos propres désirs, c’est pourquoi tout restait sans fruit. Et voilà, notre expérience nous dit qu’il faut nous avancer dans une seule direction, vers un seul but. Même si on est bien tenté de regarder autour et prendre un autre chemin, il faut suivre Dieu. Il semble parfois qu’on n’en peut plus, mais le Seigneur dit: Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Mt 28 : 20) et aussi Ma puissance s’accomplit dans la faiblesse (2 Co 12 :9). Là, c’est la transition fondamentale dans notre vie : de l’égocentrisme, d’avoir soumis tout à nos besoins et à notre entendement vers la vie par la foi.

Dans l’Évangile, le Seigneur demande l’aveugle: «Crois-tu que Je peux ouvrir tes yeux?» - «Je crois», et il recouvre la vue. Et nous, croyons-nous qu’il nous soit possible d’être renouvelés? Est-ce que nous le voulons? Comment entendons-nous être chrétien? Et si chaque pas après le Christ apportait de plus en plus de peines, de détresses qui quand même purifient l’âme? Le Seigneur disait: vous aurez des tribulations dans le monde (Jn 16 :33). Avons-nous le courage de marcher à Sa suite?

Le vieil homme en nous est effrayé... Les apôtres, les disciples du Christ, discutaient qui serait le premier parmi eux, qui serait à Sa droit et qui à Sa gauche... Et Lui, Il était déjà au Golgotha dans Son esprit. Il disait: «Le Fils de l’homme monte à Jérusalem pour être outragé, battu et crucifié». On ne peut comprendre des paroles comme celles-ci que par la foi.

Comment expliquer à quelqu’un en dehors de l’Église qu’on reçoit dans la Sainte Communion le Corps et le Sang de Jésus Christ? C’est impossible. Si on croyait que c’était bien Son Corps et Son Sang, on n’aurait pas peur. Mais on ne croit pas.. C’est vraiment terrible de prendre la communion sans croire qu’on reçoit le Corps et le Sang du Christ et qu’on ne perdra pas un seul cheveu sans Sa volonté. Comment voulons-nous que Dieu s’humilie et nous donne Son Corps et Son Sang, si nous n’avons pas de foi. Alors c’est là qu’Il nous manifeste Son Amour qui vraiment pardonne et surpasse tout. Cet Amour va au-delà de la compréhension de ceux qui vivent selon les lois de ce monde.

Les lois du monde disent: oeil pour oeil et dent pour dent; elles nous apprennent à n’aider que ceux qui pourraient nous être utiles; elles nous incitent à demander à Dieu une récompense pour ce que nous pensons avoir fait pour Lui. Cependant, Il veut nous donner ce qu’il y a de meilleur. Nous sommes habitués à juger sur l’apparence des choses sans voir l’essentiel. Dieu agit autrement : Il nous laisse passer par des afflictions, des épreuves, des maladies pour nous rendre capables d’aimer, de pardonner, ce qu’il nous faut pour entrer dans Son Royaume. Les saints, qui le comprenaient, avaient une toute autre attitude à la vie. Rappelons-nous saint Séraphim de Sarov, son sac de pierres et ses paroles «j’accable celui qui me tourmente». Vivant de l’Esprit de Dieu, les saints pouvaient se restreindre, maîtriser leur chair; quant à nous, nous vivons encore des élans de notre âme. Ce n’est pas mal, mais à un certain stade on doit faire la transition vers la vie spirituelle. Cette transition nous fait peur parce que nous vivons selon les principes de notre chair.

Nos désirs et nos idées de ce qui nous est nécessaire sont en opposition avec la vie spirituelle. Qu’est-ce qui triomphera dans notre bataille intérieure? Du point de vue séculier, la mort subite, sans souffrance, sans soins à long terme, peut paraître une bonne perspective. Mais les saints disent qu’on a besoin d’endurer des maladies, des souffrances qui dessèchent la chair, mais purifient l’âme. Cependant qui oserait dire «Je consens à être malade et à souffrir pour finalement entrer au Royaume du Seigneur». Nous n’y sommes pas encore prêts.

Notre Seigneur sait que nous ne sommes pas encore assez forts pour défendre notre foi. Il est doux avec nous, Il ne nous laisse pas être harcelés, torturés, crucifiés. Il a suffi une épidémie pour nous montrer quelles sont en vérité la force de notre foi et la fermeté de nos fondements. Et si de vraies persécutions commençaient? Spirituellement immatures comme des enfants, nous ne sommes pas prêts à faire face à des épreuves. Alors soyons reconnaissants à Dieu de Son indulgence pour notre faiblesse et de Sa miséricorde envers nous pécheurs.

Grâce à Dieu, nous continuons notre chemin. L’amour infini et la grande miséricorde de Dieu répandus sur nous dans l’Église, dans la prière, dans notre relation avec Lui sont surprenants. Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé (Rom 5 :20).

Que Dieu nous sauve et nous protège tous.

Archiprêtre André Léméchonok

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