Il faut commencer la prédication par l’amour

5 janvier 2021

prêtre orthodoxe russe

Lorsque nous lisons les Actes et les Épîtres des Apôtres, nous comprenons combien cela leur a été difficile d’amener les gens à la foi.

On peut entendre souvent qu’il y a un seul croyant dans une famille, qu’il prie, mais que ses proches ne le comprennent pas et ne partagent pas avec lui sa foi et sa joie. Cela peut le faire souffrir pendant des années. Il essaye parfois de parler à ses proches de Dieu, de la foi, mais leurs cœurs restent fermés. Quel grand désir d’avoir dans la famille ceux qui partagent le même point de vue, ceux qui prient ensemble et lisent des maîtres à penser spirituels!

Nous trouvons dans l’Évangile la réponse pourquoi les gens, en ce temps-là et maintenant, entendant une prédication et voyant les églises ne viennent pas vers Dieu, pourquoi ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre (Mat 13:13). C’est à cause de l’endurcissement du cœur humain.

Voilà pourquoi il faut commencer la prédication par la chaleur. Premièrement, par la prière, deuxièmement, par l’amour parce que l’amour fait comprendre à notre interlocuteur qu’il ne nous est pas indifférent, que nous l’appelons non pas comme des fanatiques qui disent: «Mettez-vous à nos rangs et tout ira bien, soyons ensemble!» C’est autre chose. À quoi appelons- nous les gens? Non pas simplement à partager notre point de vue, mais pour qu’ils sauvent leurs âmes. Lorsqu’on est soucieux du salut de l’âme de son prochain comme de la sienne, il ne faut peut-être alors rien prêcher. L’homme sent lui-même un lien avec vous, votre amour. C’est ainsi que le Seigneur est venu, c’est ainsi qu’Il prêchait et guérissait les gens: tout le monde voyait Son amour et disait qu’Il était bon. Cependant, il y avait ceux qui ne comprenaient ni cette bonté, ni cet amour, ni la puissance de Ses paroles et disaient qu’Il avait un démon. Les cœurs des gens étaient si endurcis qu'ils ne croyaient déjà ni à la bonté, ni à la sainteté.

Certes, il est nécessaire de commencer par soi-même, il faut regarder sa propre vie! On est paresseux pour prier, paresseux pour jeûner, paresseux pour éviter de juger, paresseux pour chasser de sa tête des pensées superflues, pleines de péché. On connaît l’Évangile, on l’a lu maintes fois, mais, franchement, on ne vit pas par l’Évangile. Il faut peut-être commencer par cela?

Comment se tient-on devant Dieu? Est-on franc, pur et ouvert à Dieu? Si on est ouvert à Dieu, on est alors illuminé par la grâce, on ne peut alors ni ruser, ni être hypocrite. Voilà pourquoi il faut enlever d’abord la poutre de son œil et on pourra alors aider les autres (cf.: Luc 6:42).

Prêtre Serge Tchérnyak

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