Nous devons tout le temps garder l’espoir

13 avril 2021

le sermon d un pretre orthodoxe

Quand il y a la grâce en l’homme, il vit par cette grâce, tout lui est facile, les choses spirituelles et physiques. Son âme se réjouit alors un peu. Au moins, elle ne se décourage pas, il y a la foi et l’espoir en elle.

Quand la grâce s’éloigne et que l’homme doit faire des efforts qu’il n’est pas habitué à faire, il se replie alors, s’offense, pense que Dieu a été disposé envers lui autrement par rapport à ce qu’il attendait, qu’il n’a pas reçu quelque chose pleinement et, au lieu de lutter pour avoir la grâce, il lutte contre les circonstances ou les gens, contre n’importe quoi, mais seulement il n’avoue pas qu’il est coupable lui-même de ce qui se passe autour de lui et en lui. Le monde a si fort endommagé l’homme par le péché, c’est-à-dire son caractère, ses habitudes, son éducation, que l’homme ne sent pas les choses les plus élémentaires. Il a les yeux, mais ils ne voient pas, il a les oreilles, mais ils n’entendent pas.

Nous pouvons cependant venir à la confession et demander à Dieu de nous pardonner. Dieu nous pardonne même quand nous n’avons pas encore commencé à nous repentir. Tout est si accessible et si comprehensible qu’il n’y a rien de ce dont nous pourrions dire: «Cela est très difficile pour nous, nous n’avons pas encore grandi à cela». Mais non, tout est simple. C’est notre nature qui ne veut pas renoncer au péché et c’est pourquoi il est nécessaire de la crucifier – crucifier la chair avec ses passions et ses convoitises (cf: Gal 5: 24), avec son «Moi», avec son amour-propre, avec ses humeurs et sentiments de péché, avecson vieil homme à qui quelque chose sera toujours pas comme il veut et qui va tout le temps se plaindre que personne ne le comprend.

Quand nous aurons un même esprit, nous allons nous comprendre sans rien dire. Quand il y aura en nous l’esprit du Christ, nous n’aurons pas à parler beaucoup. Quand la grâce il y a en l’homme, les paroles superflues peuvent tout abîmer. Il n’y a pas besoin de les dire. Il y a l’âme, il y a l’unité. Les gens saints avaient cette grâce et ils priaient pour le monde entier: un saint ascète se trouve dans sa cellule, il prie pour le monde entier et le monde entier est dans son cœur. Vous imaginez quel est ce cosmos? Il peut être limité dans ses possibilités physiques, mais à l’intérieur de son cœur est déjà le Royaume des Cieux et sa prière aide des millions de gens. Comme il est important que nos sœurs deviennent elles-aussi ces phares spirituels où demeurerait seulement le Christ, l’amour et où il n’y aurait rien de superflu!

Tout ce qui est superflu, il est nécessaire de nous en libérer. Dieu nous aidera si nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. Nous devons en être conscients et dire à Seigneur: «Je ne veux plus condamner personne, je ne veux plus me plaindre, mais je veux être reconnaissant. Il y a autant d’amertume de péché en moi, Seigneur, aide-moi». Le Seigneur nous aidera très vite.

Un homme m’a dit: «Je buvais l’alcool assez longtemps, j’ai tout dépensé pour de l’alcool». Et voici qu’un jour cet homme a eu du dégoût pour l’alcool: «Je ne vais plus boire!» Combien qu’il a souffert lui-même, combien qu’ont souffert les gens qui étaient autour de lui, et voici qu’à un moment il a arrêté.

L’homme souffre, mais après Dieu lui donne Sa grâce et cet homme ressent que tout s’est rétabli et qu’il a de nouvelles forces de vivre. Cependant, avant ce moment l’homme ne vivait pas normalement pendant longtemps, il souffrait.

Nous devons tout le temps garder l’espoir et le Seigneur nous aidera.

Archiprêtre André Léméchonok

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